Retour sur les championnats de France de 1990, où vous découvrirez si Michel était réellement un agent double du KGB et ce qui est arrivé à Annie quelques jours après les championnats de France.

Boussole en Forez
Annie Combet, Michel Dévrieux, à Boussole-en-Forez, on est super contents d’organiser les 3 jours en Forez sur un terrain que vous connaissez plutôt bien, 35 ans après les championnats de France de 1990.
Vous étiez dans l’équipe organisatrice, avec des responsabilités importantes. Est-ce que vous pourriez nous préciser vos rôles en 1990 ?
Michel :
Alors, en 1990 j’étais déjà un professionnel de la course d’orientation, puisqu’à l’époque j’étais conseiller technique interrégional, ça s’appelait comme ça, de course d’orientation.
Je me rappelle qu’avec le comité de la Loire, nous avions organisé, en 1985, les Championnats de France de relais au col de la Loge.
Auparavant, en 1982, on avait organisé le raid Francital1 sur les monts du Forez.
Je pensais à cette époque que ça pouvait être extraordinaire de faire des cartes là-bas, sur les monts du Forez. On n’avait jamais osé cartographier sur des terrains aussi compliqués.
À l’époque, j’avais de bons contacts à la Fédération, en particulier avec Didier Haberkorn, qui avait de vraies connaissances et des vraies relations avec des cartographes tchèques. On a ainsi lié un contact avec eux. C’est une histoire extraordinaire.

Bef
Annie, quel était ton rôle, en 1990 ?
Annie
J’étais membre du comité directeur du comité départemental de course d’orientation de la Loire, avec mon club Orient Express 42, on avait la charge de l’arrivée.
C’était Bernard Paret qui était responsable de l’atelier.
J’étais donc dans cet atelier. Mon rôle, c’était d’être responsable du contrôle des poinçons et ça nous avait beaucoup occupés.
On avait une équipe, on s’était fait épauler par des personnes de l’USEP qui étaient venues nous aider. On avait passé notre temps à contrôler les poinçons, ce que les jeunes ne connaissent plus maintenant..
BeF
Michel, raconte-nous ta première visite sur le terrain.Tu le disais, c’est un terrain que vous n’aviez jamais osé cartographier ?
Michel
Lors de la première visite sur le terrain, j’avais eu un contact avec le maire de Gumières, parce qu’on était en grosse partie sur cette commune.
Le maire de Gumières s’appelait Monsieur Jérôme. Je lui avais parlé de ce projet là et il avait été enthousiasmé en disant que si on faisait ça chez lui, ça allait être extraordinaire !
Il faut savoir aussi que cette carte des Monts du Forez était à cheval sur deux départements et à l’époque sur deux régions, puisque il y avait d’un côté, la Loire, avec la ligne de crête, en gros, qui partageait cette carte. Et de l’autre côté, c’était le Puy de Dôme avec la commune de Saint-Anthème.
Le maire de cette commune était Monsieur Jury, je le connaissais bien aussi parce que nous avions organisé chez lui, le premier raid Francital.
Tout ça a fait que j’ai été emballé par ces terrains. En fait, c’était très difficile de dire est-ce qu’on fait du côté Saint Jean Soleymieux, est-ce qu’on fait du côté du côté Gumières, est-ce qu’on fait du côté Saint Anthème ?
Les membres du comité départemental de la Loire, Régis Antoine, Michel Gueorgiou, Christian Plagne et d’autres… tous ces gens-là ont dit, mais il faut qu’on fasse l’ensemble. A cette époque, jamais une carte en France n’avait recouvert une telle surface. Ça faisait, je pense plus de 20 kilomètres carrés, c’était un truc de de de fou, c’était du rêve !
Voilà toute l’histoire. La raison du contact avec ces cartographes tchèques, c’est qu’à l’époque on avait quand même peu de cartographes en France qui étaient capables, et ce n’est pas péjoratif, ce que je vais dire, de cartographier un tel niveau de difficulté.
Le fait de pouvoir compter sur ces cartographes, je vous expliquerai comment on les a fait venir, était l’assurance d’avoir un document de qualité.

BeF
Comme tu le dis, c’est la première fois que l’équipe de SHO carte, des cartographes tchèques, réalisait une carte. Comment les contacts se sont-ils passés ? Juste après la chute du mur de Berlin en 1990, ça a compliqué les choses ?
Michel
Les premiers contacts, c’était fin 88, début 89, avant la chute du mur. Voilà, il faut le savoir.
Jacqueline Antoine était à l’époque trésorière du comité. Nous avons eu des premiers contacts par écrit qui duraient des jours et des jours. Les cartographes nous avaient envoyé un petit document en disant qu’ils venaient mais il fallait leur faire des visas signés par un maire et leur envoyer de l’argent. Parce qu’ils n’avaient pas les moyens de se déplacer et surtout, à l’époque, il y avait un contrôle politique qui était très fort.
Donc Jacqueline Antoine avait fait un virement en francs, afin qu’ils puissent venir. J’avais fait signer le maire de Pélussin, Monsieur Limone à l’époque, afin d’inviter ces cartographes.
Voilà comment ils sont arrivés. Le contact qu’on avait avec ces cartographes, c’était avec Zdenek Lenhart2, qui était à l’époque l’un des meilleurs cartographes au monde. Il allait faire la carte des championnats du monde en Tchécoslovaquie, oui, ça ne s’appelait pas encore la République tchèque. Il n’était pas professionnel à l’époque.
Tous travaillaient et prenaient sur leurs vacances du temps pour faire de la cartographie.
Ils sont venus, je ne sais plus exactement combien ils étaient. Sûrement cinq ou six. Ils sont venus comme ça avec une Škoda.
Et alors ce qui est fou aussi, c’est qu’ils sont arrivés avec leur nourriture, parce qu’ils n’avaient pas les moyens forcément d’acheter en France, ça coûtait trop cher. J’avais été impressionné parce que j’allais les voir régulièrement. Il y en a seulement un ou deux qui parlaient anglais.
Mais ils étaient plus nombreux en réalité, parce qu’il y avait les cartographes et des commissaires politiques qui eux ne cartographiaient pas, mais en gros, ils surveillaient. A l’époque, on nous avait dit qu’ils faisaient des repérages sur le terrain. La DGSE, je crois, m’avait interrogé.
BeF
T’avais eu des petits soucis, on t’avait pris pour Igor Dévrieux, un espion du KGB ?
Michel
C’est ça. Donc, un matin en été, c’était juillet-août, quelque chose comme ça, j’ai un coup de téléphone de la DGSE. Un monsieur qui me dit, mais comment avez-vous fait, pour faire venir des cartographes étrangers en France, mais vous ne savez pas ce que vous risquez et surtout, vous les avez installés tout près d’un site stratégique puisque Pierre-sur-Haute possède des radars. Ce monsieur me dit qu’il veut absolument me rencontrer. Il me donne rendez-vous au Bessat dans le Pilat, devant le syndicat d’initiative. Ok, tel jour, telle heure, donc moi je me pointe devant le syndicat d’initiative et puis j’attends tranquillement et je ne vois personne. Je me suis dis, c’est un gag, c’est pas possible.
Et puis je vois passer une personne, un petit monsieur avec des lunettes, un imperméable et des nu-pieds. Il passe une première fois devant moi. Bon, je ne fais pas attention, il repasse une deuxième fois et sans s’arrêter, il se penche vers moi : « C’est vous Monsieur Dévrieux ? » je dis, oui, il me répond : « On a rendez-vous, où est-ce qu’on peut se retrouver ? » Je lui propose un bar qu’il a trouvé trop visible. Nous sommes allés dans une salle au fond, dans un autre bar aujourd’hui fermé d’ailleurs. On était tout seul et on était face à face devant une table. Chaque fois que je parlais, il se penchait vers moi. En fait, il m’enregistrait. Il voulait savoir ce qu’on faisait. Donc je lui ai expliqué que c’était des cartes de course d’orientation, que vraiment, il n’y avait pas de gros risques. Pourtant, il était parti fâché, fâché.
Il avait appelé à l’époque mon patron à Jeunesse et Sport, Monsieur Pastor. Celui-ci était en vacances et il avait reçu un coup de téléphone de la part des services de la préfecture ; « Vous avez un agent qui fait venir des cartographes tchèques, vous vous rendez compte… » Et donc M Pastor m’appelle, il me dit : « Mais qu’est-ce que vous avez fait Monsieur Dévrieux ? » Il m’avait un peu engueulé, mais pas plus que ça. Et puis je n’ai plus eu jamais de suite et d’écho par rapport à cette rencontre.
BeF
Annie, tu n’as jamais apporté des oranges à Michel en prison ? Dis-nous, tu as enchaîné ces championnats de France par un bel événement ? Ça n’a pas été trop dur pour toi, ne serait-ce que physiquement cette l’organisation ?
Annie
C’est un super, super et sacré souvenir. J’étais enceinte de notre fils Robin. Il devait naître le 15 septembre. En réalité, il est né le 9 septembre, juste après les championnats de France, qui étaient fin août 1990. Moins de deux semaines après, j’avais accouché.
Et en fait, justement à l’atelier arrivée, c’était très bien de contrôler les poinçons. J’étais assise pendant les trois jours.
Donc moi, j’ai, uniquement ce souvenir des championnats de France, avec cette idée de ne pas trop en faire non plus. Mais bon, ça s’était bien passé. J’avais une super équipe, avec les personnes de l’USEP bien prévenantes.
L’autre souvenir que j’ai de ces championnats de France, c’est la société Archipente. Un architecte, artisan faisait des maisons en ossature bois, et c’était assez nouveau ce concept à ce moment-là. Olivier Gaujard avait même fait un portique d’arrivée en bois. Il avait proposé de faire des petites cabanes pour les différents stands. C’était des maisons colorées. On avait une petite cabane Archipente, on était bien installés dans cette cabane pour contrôler les cartons de contrôle par circuit. Il fallait lever le carton à la lumière pour voir si les poinçons étaient bons. Enfin, c’était un sacré travail quand même.
Donc voilà, c’était une super organisation. Et puis ce qu’on n’a pas dit, c’est que c’était la première fois qu’en France, on organisait toute une semaine de championnat de France fin août et ça avait super bien marché, plusieurs jours sur des beaux terrains comme ça. Et ça a perduré vraiment longtemps cette semaine de championnat de France, fin août. Tous les championnats de France se faisaient en même temps, en fait.
Le nouveau format moyenne distance, la longue et le relais. Le sprint, n’existait pas.
C’était extraordinaire, vraiment, c’était top, on n’avait jamais vu un tel enchaînement.
BeF
Si mes souvenirs sont bons, il y avait trois Arénas, une pour la Moyenne à Ferréol, pour la Longue à l’endroit où nous on fait notre Aréna en 2025 et puis il y avait l’Aréna du relais qui était à la Sauvetat.
Ce qui est sympa, c’est qu’on a le même accueil que vous aviez eu à Gumières. La commune de Saint Jean Soleymieux est tout aussi facilitatrice et se plie en quatre pour nous aider, comme à votre époque.
Annie
15 jours après, je me souviens très bien, ça devait être 15 ou 20 septembre, quelque chose comme ça, on avait eu une réunion et puis un repas à l’auberge de Saint-Jean-Soleymieux. J’avais Robin dans le couffin et voilà, il voyait ce qu’il avait entendu sûrement pendant trois jours, là. C’était l’aboutissement et la conclusion et puis un moment très sympa de bilan post-organisation des championnats de France.
Michel
Oui, il faut rappeler aussi qu’à l’époque il y avait un organisme sur les Monts du Forez qui s’appelait Sémaphore et avec un directeur qui s’appelait Jacques Belin et qui était vraiment une personne ressource extraordinaire. Il nous avait ouvert beaucoup de portes, et avait beaucoup coopéré. Si on avait pu organiser avec un certain succès, c’est aussi parce que localement on avait été extrêmement bien accueillis, reçus et accompagnés.
BeF
Quelles contraintes aviez-vous rencontré ? J’ai souvenir de chez vous à Bessey : du matériel partout, des balises. Parlez-nous de l’impression des cartes, du matériel, toutes ces contraintes matérielles qu’on a heureusement un peu moins.
Michel
Je ne me souviens plus combien, il pouvait y avoir de piquets avec les pinces.
Je ne sais pas, 120 ou 130, quelque chose comme ça.
BeF
Vous n’allez pas me croire, mais on a 69 postes pour la longue distance.
Michel
C’était des contraintes matérielles quand même sacrément importantes et lourdes qu’il fallait gérer, ça c’est sûr. C’était presque la première fois que l’on mettait deux pinces sur certains piquets. Ils étaient prévus pour une seule pince, donc il fallait faire tout l’assemblage.
BeF
Comment se passait l’impression des cartes ? Aujourd’hui, on les envoie chez l’imprimeur, on reçoit des cartes sur du papier indéchirable, de grosse qualité, ce n’était pas pareil à l’époque ?
Annie et Michel
Nous imprimions avec une Mülle. En fait, c’est la marque Suédoise de la machine à imprimer.
Enfin, c’était très manuel, avec un tampon encreur. On avait la carte sur le bureau, sur la table. Sur cette carte, on posait des petits ronds en caoutchouc qui étaient posés avec une petite pince à épiler, de manière très précise sur le rocher, sur l’angle du chemin…
Donc on posait ces petits ronds. Après, on mettait à côté du petit rond un tout petit numéro, le triangle de départ, les deux ronds d’arrivée, les interpostes, même chose avec des petits caoutchoucs. il fallait tout poser à l’envers.
Une fois qu’on avait bien posé ça, on venait plaquer tout ça sur le tampon encreur.
Alors, une fois sur deux, ça ne marchait pas tout à fait ou ça avait bougé ou ça bavait. Donc, il fallait tout refaire ou presque tout refaire. Et après, on encrait ce montage en caoutchouc et on faisait un premier tirage, sur une carte. Et petit à petit, on avait une impression qui était propre, nickel, et voilà. Mais ça durait des heures et des heures. Les cartes passaient une par une, avec des croix de calage pour vérifier.
On faisait des soirées Mülle, en fait. Voilà, on avait rendez-vous pour la soirée pour faire l’impression. Il fallait une grande table, c’était souvent chez quelqu’un. Les rôles étaient partagés, parce qu’il fallait aussi celui qui faisait passer les cartes, il fallait les faire sécher aussi pour qu’elles ne se collent pas toutes les unes aux autres.
Pour l’impression des cartes du championnat de France ça a dû se faire à Saint-Étienne, avec le comité. Il fallait être très organisé. C’est pour cela que, dans les locaux du Comité, on a de gros paquets de cartes. On faisait imprimer 2000 cartes chez un imprimeur à Bordeaux, des cartes faites spécifiquement avec les cinq couleurs.
C’était des bonnes soirées, on mangeait, on buvait en même temps3. Ce n’était pas des réunions en visio !
Michel
Juste un tout petit mot quand même, parce que tout le monde ne sait pas comment était réalisée au départ la carte, la cartographie même. On partait avec un fond de carte qui était un agrandissement de l’IGN au 1/25000. On arrivait à avoir un document au 1/10000e.On mettait sur une petite planchette en bois, on mettait une partie de la carte en fond de carte. Par-dessus, on mettait un plastique, enfin un calque. On partait avec nos crayons, des critériums de cinq couleurs. Sur le terrain, on faisait un azimut, on prenait une direction, on recherchait la direction d’un chemin, d’un rocher, d’une limite de végétation. On mesurait avec nos pas et on reportait tout ça sur notre petit calque.
Le soir, on faisait ce qu’on appelle la MAP, c’était la mise au propre. On reportait ce qu’on avait fait dans la journée sur l’ensemble du document4.
BeF
Corentin Roux travaille maintenant avec le Lidar et sa tablette.
Avec OCAD lorsqu’on trace un circuit, les meilleurs itinéraires sont proposés, on a la distance, le dénivelé au mètre près.
Concernant la couverture médiatique, on a ressorti les articles de journaux, comment vous aviez fait pour avoir une telle couverture médiatique ?
Michel
Il faut savoir qu’à l’époque, Marie-Christine Gueorgiou était très impliquée au niveau de l’UNSS à l’époque, elle était directrice de l’UNSS et avait quelques bons contacts avec certains médias : la Tribune Le Progrès, bien entendu, et on avait aussi La Montagne.
Oui, on avait une vraie couverture médiatique, parce que peut-être à l’époque, il n’y avait pas autant d’événements de ce niveau-là.
On avait fait connaître et vendu notre sport comme une activité à la fois sportive, de haut niveau, mais aussi une activité de loisirs et surtout, et c’était le propre même du département de la Loire, une activité éducative, extrêmement importante. Un énorme travail avait été fait avec les enseignants du primaire, mais aussi les profs d’éducation physique et sportive.
Tout ça fait qu’on avait une vraie écoute au niveau des médias.
BeF
Annie, tu as succédé à Olivier Tardy et tu es la présidente du comité départemental de la Loire de course d’orientation. Tu t’inscris dans une longue histoire. Quels sont les projets du comité dans les années à venir ?
Annie
Oui, on vient de changer de d’olympiade, et effectivement changer d’équipe. On est resté, quatre de l’ancienne. Olivier Tardy était resté 14 ans Président.
On est dix nouveaux membres du comité directeur. On s’appuie beaucoup sur notre cadre technique, conseiller technique Jean-Baptiste Bourrin.
Les actions, sont centrées sur la cartographie, parce qu’on a la chance d’avoir un Conseil Départemental de la Loire qui finance les cartes d’orientation avec une enveloppe importante chaque année. Bon, il y a eu cette année une grosse diminution de subventions, mais ça permet vraiment d’avoir des belles cartes à jour et des nouvelles également.
Ça c’est une grosse activité, qui est beaucoup suivie par Jean-Baptiste Bourrin.
Et puis ensuite, on a tout le côté sportif avec les Lost5, le trophée sportif orientation ligérien qui anime de belles journées de samedis de rencontres d’hiver. C’est Jean-Baptiste qui trace et qui balise avec des points techniques intéressants. Cela permet aussi à un public large de découvrir l’activité.
Dans la pratique sportive, il y a le soutien à la section sportive du lycée Honoré d’Urfé.
Donc là aussi, c’est une partie de l’activité financée puisque Jean-Baptiste aussi prépare les séances et les encadre avec Véronique Héritier, la prof d’EPS référente.
Puis, ensuite, tout le soutien au club avec les écoles d’orientation, qui sont développées sur trois clubs. Jean-Baptiste anime des séances.
On a quatre clubs dans la Loire, le NOSE à Saint-Étienne, Orient-Express, à Pélussin, Boussole-en-Forez à Montbrison et puis le CRRA à Roanne.
Et puis après, toute la partie animation et lien avec les scolaires et universitaires aussi, et animation publique ou prestation de course d’orientation.
Comme l’équipe se remet en place, les activités précédentes sont poursuivies. Il n’y a pas de projet type championnat de France, c’est plutôt les clubs qui portent ces projets : le NOSE pour 2026 et Boussole en Forez pour 2027, sur des organisations nationales.
On a été longtemps impliqués dans le Raid Nature 42, mais il s’est arrêté là avec le Comité Olympique et Sportif.
La Loire est le berceau, ou en tout cas un bel endroit, pour former des orienteurs de haut niveau.
On a plusieurs jeunes qui rentrent en équipe de France, cadets, juniors et qui sont aussi en senior. Ça c’est le fruit de tout ce travail de fourmis, des bénévoles, du cadre technique et de l’histoire du comité qui a plus de 40 ans. Il a été créé en 1984.
BeF
Michel, aujourd’hui, tu exerces de grosses responsabilités, puisque tu es élu maire d’une commune importante à Pélussin. Explique-nous en quoi ton expérience en course d’orientation te sert au quotidien ?
Michel
Alors, c’est curieux parce que en écoutant, je pensais à ça. Depuis que je travaille à Jeunesse et Sports en tant que professionnel, j’ai toujours eu une vraie passion pour organiser des événements. Mais pourquoi une passion ? Ce n’est pas pour l’événement en lui-même, c’est aussi pour vivre quelque chose en équipe, pour vivre quelque chose avec un collectif. Et je pense que la plupart des événements qu’on a pu vivre ensemble, on a toujours eu une ambiance au niveau des organisateurs qui était assez extraordinaire.
Et cet esprit d’équipe là, moi, j’ai voulu aussi le retrouver à Pélussin.
Alors, je ne veux pas faire de politique, tout de même, mais Pélussin fait partie des 65 communes en France où on est en gestion participation citoyenne.
C’est-à-dire qu’une grosse partie de la population est consultée, interrogée sur des gros projets menés par les municipalités.
Et ça, si je suis venu comme maire à Pélussin, c’est aussi parce qu’il y avait un vrai esprit d’équipe.
Par exemple, on a fait une réunion participative encore hier. Pour moi, la politique est galvaudée, elle est détournée, elle ne veut plus dire grand-chose.
Aujourd’hui, il faut que la population s’empare de l’avenir de la localité, l’avenir d’une commune, voire même l’avenir d’un département, d’une région. C’est la population qui doit prendre ça en main et non pas les politiques de haut niveau qui pensent d’abord à eux, avant de penser à ceux qui les ont élus.
Donc, oui, si j’ai été motivé et intéressé par la gestion communale, c’est sûrement parce que j’ai retrouvé ce que j’ai pu vivre au sein d’un club, du comité, de la ligue, ou de la Fédération Française de Course d’Orientation. Vraiment, je crois que c’est tellement une belle école.
BeF
Dernière question très importante, est-ce que vous serez présents tous les deux le 5, 6 et 7 juillet ? Parce que beaucoup de gens seraient contents de vous voir.
Michel
Oui, alors moi je ne reviendrai pas le samedi parce qu’il se trouve que le 5 juillet, c’est l’anniversaire, c’est les 20 ans d’un gros club de football sur Pélussin-Maclas, un club qui joue en vert6.
Il y a l’Assemblée Générale du club, donc le samedi 5 juillet c’est sûr, je vais être sur Pélussin.
Mais après, oui, j’ai bien prévu de venir vous voir. Je serai présent et tellement heureux.
Tellement heureux de venir d’abord sur ce terrain qui est extraordinaire, mais aussi, pour me rappeler les beaux souvenirs.
Il y aura Christian Plagne, Alain Rioffray, il y aura peut-être tous ces gens-là qui ont fait aussi que la course d’orientation sur la Loire allait devenir ce qu’elle est aujourd’hui.
BeF
Merci à tous les deux pour votre disponibilité. Nous vous attendons avec impatience. Annie, tu veux rajouter quelque chose ?
Oui, oui, nous avec le club, on fait un week-end à l’occasion des 3 jours du Forez. Samedi, dimanche, et puis lundi, je pense, si ça se goupille bien, je devrais pouvoir revenir avec ma petite fille, la fille de Robin. On pourrait faire un petit parcours avec elle le lundi.

- Futur raid Obivwak, à l’origine de la création de Boussole en Forez
- https://en.wikipedia.org/wiki/Zden%C4%9Bk_Lenhart
- Boussole en Forez refuse d’être associé à de tels moments de débauche et revendique une organisation bien plus sobre.
- Ces œuvres d’art d’époque seront visibles sur nos 3 jours en Forez.
- https://cdco42.fr/site/?page_id=27
- Michel est supporter d’un club de foot professionnel de la banlieue Est de Saint-Étienne.
